Durant de nombreuses années, l’isolation par l’intérieur a toujours prédominé en France. L’instauration de la règlementation thermique 2012 et l’augmentation des besoins en isolation ont changé la donne. Désormais, l’isolation par l’extérieur (ITE) connaît une forte croissance grâce notamment à l’intervention de professionnels ayant développé des techniques de plus en plus pointues pour garantir la performance de l’ouvrage.

Les points forts d’une isolation par l’extérieur

Appelée aussi « mur manteau », l’ITE consiste à procéder à l’installation de dispositifs thermiques à l’extérieur du bâtiment dans l’optique de réduire les pertes de chaleur. Pouvant être de la laine de roche, de la laine de verre, du liège, du polystyrène expansé, de la ouate de cellulose ou encore de la fibre de bois, l’isolant est ensuite recouvert par un bardage ou un enduit. Cette méthode d’isolation est devenue courante sur les constructions modernes en raison de ses avantages. D’abord, l’ITE surpasse toutes les autres techniques grâce à ses excellentes performances énergétiques. Elle limite les ponts thermiques qui provoquent les pertes énergétiques dans les habitations tout en préservant les murs contre les variations climatiques.

Par ailleurs, l’ITE est fortement recommandée pour empêcher la réduction de la surface habitable dans la maison. L’isolation par l’intérieur a en effet tendance à empiéter sur la dimension du logement surtout si l’isolant est très épais. Conséquence : une perte d’espace est à déplorer. L’ITE évite une modification sur la surface intérieure du bâtiment.

En outre, elle constitue une occasion de faire d’une pierre deux coups en procédant en même temps à un ravalement de façade. Ne pas oublier que dans plusieurs communes, cette rénovation est obligatoire tous les ans, sous peine de sanctions.

À tous ces avantages s’ajoute la protection du bâti, car l’isolation préserve le gros-œuvre des variations de température, réduisant l’apparition de fissures entre autres.

De quoi reproche-t-on à l’ITE ?

L’isolation par l’extérieur possède quelques limites qui expliquent pourquoi elle a eu du mal à décoller durant de nombreuses années en France. Le premier inconvénient porte sur le prix. Les murs extérieurs ont une surface plus importante qu’en intérieur et les techniques utilisées sont plus complexes étant donné qu’il faut mettre en place un enduit épais et un maillage spécifique. De plus, la toiture et les diverses installations auront probablement besoin d’être modifiées au même titre que les volets battants, car l’ITE provoque une réduction de luminosité dans la maison. Ces travaux lourds expliquent les devis élevés. Si en moyenne, une ITI est de 100 euros / m2, comptez 150 euros /m2 pour une ITE en fonction des projets.

À part l’aspect financier, les démarches administratives sont aussi plus complexes. Une déclaration préalable de travaux doit être déposée auprès de la mairie. Dans le cas où le propriétaire fait appel à un constructeur détenant une assurance décennale sur ces chantiers, il devra lui aussi souscrire à une assurance dommages-ouvrage à titre de donneur d’ordre ou maître d’ouvrage. Cette couverture va prendre en charge les dommages affectant la solidité de l’ouvrage ou rendant la maison inhabitable et apparaissant dans les dix ans après la fin des travaux.

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